La retraite pour tous ?

28/04/2020

Depuis le 1er janvier 2008 , tout employeur israélien se doit de cotiser à un fond de pension pour tout employé ayant dépassé 6 mois d'activité dans sa société. De fait en Israël, chaque travailleur se doit de cotiser à la sécurité sociale. Cette cotisation varie en fonction des revenus de chacun, mais à la retraite nous recevons tous la même pension. Ainsi un couple ayant cotisé 30 ans à la Sécu "se retrouvera fort dépourvu" à la retraite avec une rente d'environ 2150 shekels par mois. De plus, nombre de sociétés octroient déjà des avantages sociaux à travers des plans tels des "keren pensiot" (fonds de pension) ou autre "Bituah menahalim (garantie employé - employeur), mais aussi pour des raisons d'obligations à cause des conventions collectives, d'un décret d'élargissement sectoriel ou un contrat de travail. De fait, ces plans permettent de se constituer une retraite de bon niveau et de surcroît, si les cotisations ont commencé au début de la vie active.

Plus d'un million d'employés ne possédait pas ces avantages sociaux. Cette nouvelle loi répare donc cette grave injustice. Cependant, et ce afin de ne pas occasionner de trop grosses dépenses budgétaires aux entreprises israéliennes, le législateur a décidé que les cotisations seraient évolutives sur 5 ans. Ainsi , cette année l'employeur devra cotiser 0.83 % du salaire brut au titre des indemnités de licenciement, 0,83 % au titre de l'épargne et l'employé de son côté, cotisera 0.83 % de son salaire brut. En 2009, les cotisations doubleront et ainsi de suite pendant 5 ans.

Quelques conseils...

Au cas ou l'on commence à cotiser tardivement, la durée d'épargne ne sera pas suffisante pour se constituer une retraite digne de ce nom. il est à conseiller d'étudier des solutions supplémentaires telles des "kupot gemel" (caisse d'épargne) ou autre "keren ishtalmut" (fonds de formation) en profitant des différents avantages fiscaux offerts. La cotisation obligatoire pour le provisionnement des indemnités de licenciement ne représente qu'un dixième de la cotisation nécessaire (pour cette année). De fait, en cas de licenciement ou de départ, la cotisation accumulée ne sera pas suffisante. En outre il demeure nécessaire de vérifier les conventions collectives du domaine d'activité d'une entreprise, de vérifier s'il existe un décret d'élargissement régional ou un de contrat de travail spécifique, car ce sont, selon la loi, les meilleures conditions qui prévalent. Face à cela et dans ce cas de figure, la nouvelle loi n'exonérerait pas l'employeur. Cette nouvelle loi répare donc une grave injustice. et permettra à ceux qui ont commence suffisamment tôt dans leur vie active d'arriver à la retraite avec une pension décente. Malheureusement, la retraite prendra du temps à être nivelée à tous les salaries. Nous verrons donc encore longtemps des "soi-disant" retraités travailler dans des parkings ou autre, afin de pouvoir juste survivre au jour le jour ...